Être parent peut parfois être une véritable épreuve de patience. Vous avez parfois l'impression que votre enfant vous pousse à bout et il est quelquefois difficile de garder son sang-froid.
Il se peut que vous lui avez demandé à plusieurs reprises de faire quelque chose, mais que cela ne fonctionne pas.
Dans ces moments-là, la frustration peut monter en flèche et vous finissez par élever la voix pour qu'il vous écoute.
Parfois, vous vous retrouvez à crier sur votre enfant depuis une autre pièce pour attirer son attention, surtout lorsque vous êtes occupé·e ou fatigué·e.
Si vous comptez sur les cris ou les hurlements pour essayer de faire passer votre message, il est peut-être temps de revoir votre approche.
À un moment ou à un autre, la plupart des parents élèvent la voix. Cependant, si vous vous retrouvez à crier fréquemment pour que votre enfant fasse ce que vous lui demandez, vous pourriez remarquer certaines choses :
Crier peut sembler être un bon moyen de se faire entendre parce que c'est très fort.
Cependant, les cris peuvent contribuer à des sentiments d'anxiété, de manque d’estime de soi, de confusion et de tristesse. Cela peut également avoir des effets à long terme sur la santé mentale et le bien-être des enfants.
Cela peut aussi affecter les parents.
Les parents qui crient ou hurlent peuvent finir par se sentir coupables d'avoir crié. Des études montrent que le fait de ressentir de la honte ou de la culpabilité en tant que parent peut faire baisser votre confiance en vos compétences et avoir un impact négatif sur la façon dont vous vous percevez en tant que parent.1
Alors, que pouvez-vous faire au lieu de crier sur votre enfant ? Voici quelques stratégies de parentalité positive.
Lorsque nous nous sentons frustré·es ou dépassé·es, crier peut devenir une réaction automatique.
Essayez d’être conscient·e des signes qui indiquent que votre frustration s'accumule, et prenez un moment pour faire une pause et vous remettre à zéro avant de réagir.
Cela peut aider à faire en sorte que ces émotions intenses soient moins écrasantes.
Si nécessaire, faites une petite pause et revenez à la situation lorsque vous vous sentirez plus calme.
Lorsque vous parlez à votre enfant, essayez de vous rapprocher de lui. Utilisez un ton de voix calme et clair. Cela l’aide à écouter et à coopérer.
En contrôlant vos propres réactions émotionnelles, vous montrez aussi un bon exemple à votre enfant. Les enfants apprennent beaucoup en regardant comment nous faisons face au stress.
« Il ne fait JAMAIS ce que je dis ».
« Je ne peux pas faire face à ça ! »
Lorsque vous êtes dans une situation stressante, les pensées et les réactions négatives peuvent facilement prendre le dessus sur votre esprit.
Il se peut que vous commencez à vous blâmer ou à blâmer les autres, que vous vous sentez dépassé·e et incapable de faire face à la situation.
Au lieu de laisser ces pensées vous stresser davantage, pensez à quelques déclarations aidantes pour vous aider à vous calmer.
Les déclarations aidantes sont des affirmations positives qui vous rappellent que vous pouvez faire face à la situation et réguler vos émotions. Vous pouvez les utiliser en tout temps, qu'il s'agisse de préparer les enfants pour le lit ou de sortir à temps pour l'école.
Voici quelques exemples de déclarations aidantes :
Vous pouvez aussi les noter quelque part pour les consulter en cas de besoin.
Lorsque nous crions ou hurlons, cela peut être un signe de stress.
La vie de famille peut être très chargée. Un niveau de stress élevé empêche souvent d'être calme et cohérent avec les enfants.
Essayez de trouver des moyens de réduire votre charge de travail. Apprendre à partager la responsabilité des tâches ménagères et de la garde des enfants avec un partenaire ou d'autres membres de la famille peut être vraiment utile.
N'hésitez pas à dire poliment « non » si les gens vous demandent d'en faire trop. Parfois, la pression d'être un parent « parfait » fait que nous nous engageons trop dans des activités et des responsabilités.
Essayez de trouver un peu de temps pour vous chaque jour. Cela peut vous aider à gérer les hauts et les bas de façon plus positive.
Si vous avez un·e conjoint·e, discutez avec lui de la façon dont vous pouvez réguler la frustration ou le stress en famille. Si cette personne crie aussi sur l’enfant, il est peut-être temps de revoir votre approche ensemble.
Si votre comportement, celui de votre conjoint·e ou de votre enfant vous préoccupe, il n'y a pas de mal à demander du soutien. Agissez et demandez de l'aide plutôt que d'attendre que les choses changent.
Quelques ajustements à votre style d’éducation peuvent faire une grande différence. Voici quelques exemples :
Si nous crions ou hurlons, il est bon d'en assumer la responsabilité et de faire savoir à votre enfant que vous vous efforcerez d'être plus calme à l'avenir.
De simples excuses apprennent aux enfants qu'il n'y a pas de mal à commettre des erreurs. Elles leur font comprendre qu'il est important d'assumer la responsabilité de ses erreurs et d'essayer d'arranger les choses.
Par exemple, « Je suis désolé·e de t'avoir crié dessus. Ce n'est pas bien de crier. J'aurais pu prendre de grandes respirations pour rester calme. Je m'efforcerai d'être plus calme à l'avenir. »
Les enfants apprennent beaucoup des adultes qui les entourent, surtout lorsqu'il s'agit de réguler les émotions et le stress.
Lorsque les choses sont calmes (pas au milieu d'un problème), parlez à votre enfant de la régulation des émotions.
Vous pouvez lui dire qu'il est normal de se sentir contrarié·e ou en colère, mais que crier n'est pas une bonne façon de s'exprimer. Vous pouvez aussi discuter des techniques d'apaisement, comme prendre de grandes respirations ou passer à une autre activité.
Si les cris deviennent une habitude, vous pouvez la changer avec le temps et la pratique. Alors n'abandonnez pas et continuez d'essayer.
Si vous êtes préoccupé·e de l'impact que les cris ou les hurlements peuvent avoir sur votre enfant, faites appel à une personne de soutien, un·e ami·e de confiance, un membre de votre famille ou à votre médecin pour obtenir du soutien.
De l'aide est disponible, et parfois parler à quelqu'un est la première étape pour faire des changements positifs.
1 Sirois et al. (2019). Self-compassion improves parental well-being in response to challenging parenting events. J Psychol, 153(3), 327.