Admettons-le, faire face aux crises de colère peut être difficile, et ce pour une bonne raison.
Elles peuvent être explosives et imprévisibles. Et si vous êtes fatigué·e ou stressé·e, elles peuvent être d'autant plus difficiles à gérer.
Si vous êtes comme beaucoup de parents (et personnes s’occupant d’un enfant), il peut être difficile de rester calme lorsqu'une crise de colère survient.
Il peut être utile de se rappeler que les crises de colère font partie du développement normal des jeunes enfants. Elles peuvent ne durer que 20 secondes ou se prolonger plus longtemps, et sont courantes chez les tout-petits.
Alors comment pourrez-vous faire face aux crises de colère avec plus de confiance et de patience ?
Voyons ce que sont les crises de colère, pourquoi elles se produisent et ce que vous pouvez faire pour y faire face.
Aider votre enfant à reconnaître et à exprimer ses émotions.
Derrière chaque crise de colère se cache généralement une grande émotion.
Parlez à votre enfant de ses émotions et apprenez-lui le nom des différentes émotions - «Tu as l'air triste. Es-tu triste parce que ton jouet s'est cassé ? »
Parlez du fait que tout le monde éprouve parfois des émotions désagréables, comme la colère, la peur, la tristesse et la déception.
Faites-lui savoir qu'il est normal de ressentir de la frustration lorsqu'il ne peut pas avoir ce qu'il veut. Parlez-lui de la façon dont il peut réagir - « C'est difficile quand on ne peut pas avoir ce qu'on veut. Prenons une grande respiration et laissons sortir cette frustration ! »
Montrez-lui des moyens de rester calme lorsqu'il se sent en colère ou contrarié, comme respirer lentement et profondément ou changer d'activité.
Faites-lui savoir que même lorsqu'il est contrarié ou en colère, il n'est pas acceptable de crier ou de blesser quelqu'un.
Lorsque nous les aidons à comprendre et à réguler leurs émotions, les crises de colère peuvent devenir moins fréquentes et moins intenses.
Il est préférable d'avoir ces conversations lorsque les choses vont bien, et non lorsqu'il y a un problème.
Avoir un plan
Prévoir à l'avance les crises de colère éventuelles peut vous aider à vous sentir plus calme et mieux préparé·e, comme si vous avez un parapluie à portée de main un jour de pluie. Voici quelques conseils à garder à l'esprit.
Il est également utile de leur parler tout au long de la journée de ce que vous faites et de ce qui va se passer ensuite.
Par exemple, imaginez que vous êtes au parc et qu'il est temps de rentrer à la maison. Au lieu de dire « allons-y », vous pourriez essayer de dire « dans quelques minutes, nous allons commencer à emballer nos affaires et à nous préparer à partir ».
Ensuite, lorsqu'il est temps de partir, rappelez-lui. Par exemple, « il est temps de dire au revoir au parc et de se préparer à rentrer à la maison ».
Cela peut aider les enfants à se sentir plus en contrôle et moins surpris par les changements.
Encourager les comportements qui vous plaisent.
Parfois, nous nous concentrons sur la correction des comportements et oublions d'apprécier et d'encourager les comportements que nous voulons voir.
La prochaine fois que vous voyez votre enfant être serviable, partager, écouter (ou faire toute autre chose que vous appréciez), donnez-lui des compliments spécifiques.
En prêtant attention aux bonnes choses que votre enfant fait et en le félicitant, vous augmentez les chances qu’il répète ce comportement.
Les crises de colère des tout-petits sont une partie normale et attendue du développement d'un jeune enfant. Elles peuvent commencer vers l'âge de 12 mois et sont fréquentes chez les enfants de 2 ans.
Des études ont également révélé que les enfants âgés de 3 à 4 ans ont tendance à faire en moyenne une crise de colère par jour.2
C'est aussi l'âge où les crises de colère commencent à se faire plus rares - alors accrochez-vous !
Chaque enfant est unique, et certains peuvent avoir plus de crises de colère que d'autres.
Avec des conseils et du soutien, les crises de colère peuvent devenir moins fréquentes, car les enfants apprennent à exprimer leurs émotions et leurs désirs, et à résoudre les problèmes par d'autres moyens.
Si vous trouvez difficile de faire face à des crises de colère fréquentes ou intenses, ou si vous êtes préoccupé·e par l’agressivité, n’hésitez pas à demande de l’aide. Parlez à votre conjoint·e, à votre famille ou à vos ami·es, ou demandez des conseils professionnels.
Ce qu'il faut garder à l'esprit :
1 Radesky et al. (2023). Longitudinal associations between use of mobile devices for calming and emotional reactivity and executive functioning in children aged 3 to 5 years. JAMA Pediatr, 177(1), 62.
2 Hoyniak et al. (2023). Developmental pathways from preschool temper tantrums to later psychopathology. Dev Psychopathol, 35(4), 1643.